- Division - Classe - Ordre - Famille
Basidiomycota / Agaricomycetes / Boletales / Boletinellaceae
- Etymologie
Merulius : ancien nom latin du genre de la mérule
-oides (suffixe) : ressemblant
Ressemblant à la mérule, en référence à son hyménium.
Daedalea merulioides Schweinitz (1832), Transactions of the American philosophical Society, series 2, 4(2), p. 160 (Basionyme)
Paxillus porosus Berkeley (1847), in W.J. Hooker, The London journal of botany, 6, p. 314
Boletus lateralis Bundy (1883), Geology of Wisconsin, 1, p. 398 (nom. illegit.)
Boletinus porosus (Berkeley) Peck (1889), Bulletin of the New York state Museum, 2(8), p. 79
Boletinellus merulioides (Schweinitz) Murrill (1909), Mycologia, 1(1), p. 7 (nom actuel)
Boletinellus porosus (Berkeley) E.-J. Gilbert (1931), Les Bolets. Les livres du mycologue, 3, p. 26, 104
Gyrodon merulioides (Schweinitz) Singer (1938), Revue de mycologie, Paris, 3, p. 172
Boletinus merulioides (Schweinitz) Coker & Beers (1943), The Boletaceae of North Carolina, p. 87
- Chapeau
- Couleur : Brun, Jaune, Orange, Vert
- Visqueux :Oui ou Non
- Description :presque circulaire à réniforme, (5)7-10(15) x 5-7,5(12) cm, convexe, bientôt convexe étalé, légèrement déprimé avec l'âge. Marge incurvée, involutée chez le jeune, souvent irrégulièrement ondulée à la fin. Surface glabre à subveloutée, sèche et brillante, viscidule par temps humide, brun jaunâtre à brun (parfois un peu olivâtre), avec des zones ou taches brun sombre dans les blessures et au frottement, parfois entièrement brun foncé à brun grisâtre, souvent avec une pruine évanescente.
- Chair
- Description :épaisse, jusqu'à 2 cm au centre du chapeau, jaune pâle à jaune clair ou légèrement teintée de blanc orangé à rouge grisâtre chez les jeunes, parfois teintée de jaune olivacé au dessus des tubes avec l'âge, bleuissant faiblement à la coupe, puis lentement brunissante; teintée d'orangé grisâtre terne à rouge grisâtre dans le stipe chez les jeunes, brunissante avec l'âge, la base tachée de rougeâtre foncé à brun noirâtre, bleuissant à l'apex comme dans le chapeau. Odeur faible, insipide.
- Pores
- Décurrents :Oui
- Description :Hyménophore tubulé-lamellé (tubes reliés à des veines radiales), longuement décurrent sur le stipe, avec des cloisons radiales de tubes bien développées, jusqu'à 7 mm de hauteur, 1-2 mm d'intervalle entre les cloisons radiales, immuables ou le plus souvent faiblement bleuissants au frottement. Pores de grande taille, angulaires, subdivisés en pores plus petits, de taille variable, 0,5-1,5(2) x 0,5-11,5 mm, jaunes puis jaune grisâtre, teinté de brun pâle vers le stipe avec l'âge, se tachant de brun ou de noir dans les blessures.
- Stipe
- Anneau :Non
- Description :court, jusqu'à 2,5 x 0,7 cm, souvent excentrique, voire latéral, rarement central, souvent conné à la base, subcylindracé ou atténué à la base, généralement élargi au sommet, souvent courbé vers l'apex ou la base; surface réticulée au sommet en raison des terminaisons des tubes décurrents avortés, jaune à jaune-orangé au sommet, ailleurs concolore au chapeau, glabre, velouté à la base.
- Saveur
Douce
- Spores
Sporée brun foncé sur le frais. Spores 7,2-10,8 x 5,1-6,6 µm, largement elliptiques, rarement subglobuleuses, à paroi moyennement épaisse, lisses, typiquement avec une grosse goutte huileuse, brun jaunâtre à brun clair in KOH, non amyloïdes mais légèrement dextrinoïdes. Basides 25-32 x 9-10,4 µm, clavées, à 2 et 4 spores, rarement 1 ou 3, hyalines in KOH et Melzer, bouclées à la base. Trame des tubes bilatérale, à médiostrate étroit et strate large et latéral. Pleurocystides comme les cystidioles, peu fréquentes, éparses, subclavées, avec un large mucron, 26-36 x 9-11 µm, hyalines in KOH et Melzer. Marge des tubes fertile, constituée principalement de basides éparses et de basidioles. Boucles présentes dans tous les tissus.
- Ecologie
- Description :Cette rare espèce est grégaire ou cespiteuse, de juillet à septembre. Sous frênes et hêtres en Amérique du Nord et en Asie, mais aussi sur sol nu ou herbeux, pelouses, parcs ou vergers, surtout Osmanthus, Fraxinus, Lingustrum, Rhododendron, Euonymus.
- Comestibilité
Sans intérêt
- Références bibliographiques
IOH p. 298 ; BSMF 113 Atlas pl. 326 (Pascal HERIVEAU, 1997) ; RTMI 39 p. 3-6 (2001)
- Commentaires
La présence d'un sclérote noir associé aux racines de Fraxinus, mais non retrouvé sous les autres essences, a conduit Brundrett & Kendrick (1987) à rejeter la thèse d'une ecto-mycorrhize au profit d'une association entre le champignon et un insecte aphidien, Meliarhizophagus fraxinifolii parasitant les racines de frêne.