Du sang pour qui?
Agaricus haemorrhoidarius
Chez mon voisin qui stocke du fumier de bovins pour son jardin, deux fois en un mois sont apparus ces agarics sanglants. Souvenirs précis, jusque là, je les avais peu récoltés dans la nature " naturelle ", seulement trois quatre fois, dans des prés à vaches, ou au bord d'un chemin sous des frênes.
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Là, je détournerais bien une brouettée de ce fumier, pour voir si dans mon ouche sous la maison l'an prochain j'aurais la chance de le revoir...
Après avoir revu ce rosé, j'ai jeté un oeil par dessus la clôture de mon autre voisin, où sous ses tuyas, dans la litière, j'avais ramassé le 11 octobre 2006, 5 exemplaires de Leucoagaricus badhamii... Pour moi il s'agissait de cette espèce. Mince et déformée, avec plus ou moins de squamules noirâtres sur le chapeau, elle devenait de sang immédiatement, au contact des doigts, et noircissait tristement en une heure ou deux.
Je l'ai retrouvée aujourd'hui, 3 ex, toujours aussi brutale dans sa réaction, si vite imprésentable.
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J'ai beaucoup de mal à suivre les chefs s'ils affirment que Leucoagaricus bresadolae est le même champignon que Leucoagaricus badhamii.
Sur les sciures des entreprises forestières, je récolte en abondance de belles bresadolae, plusieurs fois dans l'année, luxuriantes souvent, aux squames brunes à rosâtres, régulières, décoratives, au stipe avec un beau bulbe allongé, champignon jaunissant au toucher avant de rougir beaucoup moins fortement, et jamais instantanément.
Je ne sais pas si quelqu'un les différencie par autre chose, comme par la micro, mais je voudrais vos avis, vos remarques, sur ce problème existentiel...
celui du sang.
Merci à vous
jean pierre